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🏫 Le TDAH à l'école
▶︎ Les difficultés de comportement rencontrées par l’enfant à l’école
À partir du diagnostic posé pour l’enfant ou l’adolescent, les caractéristiques de son mode de fonctionnement cognitif, mises en évidences par les bilans, vont avoir des conséquences variables selon les enfants, pour les apprentissages scolaires. Les paragraphes ci dessous tentent d’illustrer en fonction du type de difficultés, le retentissement.
Difficulté à maintenir son attention de manière constante et soutenue dans le temps : attention soutenue
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L’enfant est lent dans l’exécution de la tâche et ne parvient pas à finir seul les activités engagées
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Les performances se détériorent rapidement en fonction du temps au cours d’une même tâche (dégradation du graphisme ou augmentation du nombre d’erreur par exemple). Les oublis sont très fréquents (matériel, consignes, devoirs, règles d’accord).
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Le démarrage d’une activité est très lent, voire impossible, seul.
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Au cours de la réalisation d’une tâche, l’enfant décroche et paraît ailleurs.
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On note des fluctuations de l’attention, qui peuvent être à l’origine de variations de performances selon les moments de la journée, alors que l’enfant possède les compétences requises.
Difficulté à répartir simultanément leur attention sur deux tâches : attention divisée
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L’enfant a du mal à faire deux choses en même temps (par exemple : écrire et écouter, suivre et intervenir de façon adaptée dans une conversation).
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L’enfant est facilement découragé par une tâche complexe à réaliser (« Je ne sais pas faire, je n’y arriverai pas »).
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Le passage d’une activité à une autre ne se fait pas à la vitesse requise ou attendue.
Difficulté à filtrer les informations non pertinentes pour la tâche en cours : attention sélective
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L’enfant est très facilement distrait. Les stimulations environnementales (bruits, conversations, lumière, images, mouvements) parasitent la réalisation de la tâche.
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Lorsqu’il est confronté à une situation élaborée (film, texte, leçon, conversation, carte de géographie), l’enfant aura tendance à percevoir une collection d’éléments indépendants les uns des autres, plutôt qu’une seule information globale.
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L’enfant parvient difficilement à planifier les différentes étapes de son action ou de sa réflexion.
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L’enfant présente des difficultés d’organisation matérielle (cartable, présentation des cahiers).
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L’enfant est impulsif, se précipite pour effectuer une tâche ou répondre à une question (ne lève pas le doigt pour parler, répond avant la fin de la question).
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L’enfant ne peut pas s’empêcher de saisir et d’utiliser des objets placés à sa portée (touche à tout)
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L’enfant a du mal à rester en place.
Impulsivité
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L’enfant TDAH a une incapacité à fonctionner par étapes (et à accomplir un travail séquentiel) et a tendance à sauter directement aux conclusions. Il a donc des difficultés pour les taches s’appuyant ou nécessitant la mise en place d’un raisonnement.
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L’enfant ne finit pas ses devoirs, oublie des questions, ou saute à pieds joints une étape de démonstration ou perd des indices dans l’énoncé du problème.
Ne pas oublier que le TDAH n’est, le plus souvent pas isolé, et que les bilans qui ont été réalisés ont pu mettre en évidence les autres difficultés de l’enfant. Le TDAH vient majorer toute autre difficulté associée en rendant inopérante pour l’enfant les possibilités d’adaptation ou de gestion individuelle.
Il peut s’agir de troubles d’acquisition des coordinations (TAC, dyspraxie) avec notamment des difficultés dans l’écriture (dysgraphie), dans l’intégration des formes géométriques (troubles visuo-constructifs), de difficultés de langage écrit (dyslexie - dysorthographie), de difficultés dans la compréhension des relations inter individuelles, des codes sociaux...
Le traitement médicamenteux, s’il est spectaculaire dans les améliorations au quotidien pour l’enfant (lui permettant d’être disponible, attentif), ne modifie pas les particularités de fonctionnement cognitif de l’enfant. Il ne change en rien les troubles associés, qui doivent être pris en charge. En revanche, ce traitement médicamenteux peut considérablement aider les rééducations entreprises en parallèle, en permettant à l’enfant d’être disponible lors des séances.
L’enfant TDAH conserve alors ses difficultés d’apprentissages et ses propres différences de fonctionnement. Ses difficultés d’organisation de la pensée demeureront, avec une difficulté pour généraliser les apprentissages hors d’un cadre connu, sur des taches nouvelles demandant réflexion.
L’apprentissage des codes sociaux peut être difficile chez l’enfant TDAH, nécessiter des explicitations. Ce qui finit par être intégré par l’enfant ou l’adolescent, peut, dans le feu de l’action, dans les interactions de la vie quotidienne, ne plus s’effectuer et perturber les relations sociales et le regard des autres sur l’enfant.
▶︎ Le retentissement de ces difficultés dans les apprentissages scolaires
Lecture - L’enfant va souvent avoir tendance à lire trop vite, entraînant des confusions de lettres, des oublis, des ajouts ou modifications de mots ou des sauts de lignes, Il peut relire à nouveau les mêmes mots ou lignes. Il peut en découler des difficultés de compréhension du texte lu, alors que les mécanismes de la lecture sont en fait en place. Certains enfants vont cependant avoir un trouble spécifique de lecture (dyslexie) associé au TDAH, et nécessitant une prise en charge du TDAH et une rééducation orthophonique.
Calcul et mathématiques
Certains enfants vont avoir des difficultés pour passer du concret à l’abstrait, à utiliser un raisonnement logique, ou alors pourront se tromper dans une lecture trop rapide de l’énoncé. Il peut également se produire des difficultés d’automatisation des calculs, de mémorisation des tables de multiplication.
Ecriture
L’écriture peut être touchée à plusieurs titres. D’une part, les troubles d’attention peuvent entraîner des fautes lors de la recopie de textes ou d’énoncés, avec ajouts ou oublis. Les règles d’orthographe peuvent être mal mémorisées, ou difficiles à appliquer . Enfin, l’écriture représente une aptitude de motricité fine, avec un contrôle visuel permanent, et un compromis entre la vitesse d’écriture et la qualité de calligraphie. Les enfants TDAH ont fréquemment des troubles associés dans les coordinations fines, pouvant se traduire par une dysgraphie. Les bilans en psychomotricité et l’évolution des difficultés d’écriture sous traitement médicamenteux et avec la rééducation permettront de faire la part des choses entre le retentissement du trouble d’attention et une dysgraphie.
Langage
L’enfant TDAH a souvent une pensée allant plus vite que son discours, ce qui peut nuire à son intelligibilité. Leur impulsivité peut se traduire par des prises de parole intempestive, coupant la parole aux autres, répondant avant la fin de la question, intervenant dans des conversations qui ne les concernent pas. Ils peuvent parler sans cesse, et sans rapport avec la tache qu’ils sont censés exécuter, se laissant distraire par leur propre discours. Leur difficulté d’organisation et de réflexion peur donner l’impression d’un propos manquant de sens. Ils peuvent en outre avoir des difficultés pour percevoir les réactions de leurs interlocuteurs, ne parvenant pas à moduler leur comportement en conséquence.
Mémoire
La mémorisation suppose de pouvoir, entre autres, sélectionner les stimuli correspondant aux informations à stocker, et à inhiber les distracteurs, ce qui peut être difficile chez l’enfant TDAH. La difficulté de l’enfant à maîtriser une double tache (écrire et écouter) peut compliquer encore la mémorisation. Les consignes longues, les doubles consignes, les phrases enchâssées sont autant de difficultés pour l’enfant TDAH, car nécessitant des compétences souvent déficitaires pour eux.
Les qualités des enfants TDAH
Ils sont souvent plus talentueux et plus doués que ce qu’ils peuvent laisser paraître. Ils sont pleins de créativité, de spontanéité, d’enthousiasme. Ils ont du ressort, sont débrouillards, sont curieux, reviennent toujours à la charge. Ils sont enclins à une générosité d’esprit, sont heureux d’aider, ont souvent un grand sens de l’humour. Se heurtant aux difficultés, aux reproches, au regard péjoratif des adultes, ils peuvent se retrouver dans une spirale de dévalorisation, à partir des difficultés scolaires au quotidien, avec perte d’estime de soi, découragement, anxiété. Peuvent en découler des difficultés familiales ou scolaires, puis dans les relations avec les autres. Chaque niveau de difficulté de l’enfant doit être pris en compte, relié à son origine, expliqué à l’enfant et aux enseignant, afin de rompre des cercles vicieux d’échec scolaire et de dévalorisation.
▶︎ Suggestions d'aménagements scolaires
L’objectif de base est que l’enfant puisse accéder aux connaissances en classe, sans être confronté en permanence à ses difficultés d’attention.
Trois mots clefs pour organiser le travail en classe au quotidien : brièveté, variété, structure.
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Brièveté : raccourcir les sessions de travail, le temps des apprentissages ou des activités
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Variété : supprimer toutes les taches potentiellement répétitives, varier les présentations.
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Structure : mettre en place des routines stables, affichées, repérables visuellement par l’enfant.
Conseils visant à limiter l’inattention
Pour les enfants porteurs d’un TDAH de type inattentif, les interventions ont pour but d’améliorer l’attention. Il est souvent nécessaire de modifier l’environnement de la classe, afin de pallier ce déficit. En classe, ces enfants manifestent notamment des difficultés à écouter les consignes, ce qui peut alors souvent engendrer des retards scolaires.
Voici quelques exemples permettant de diminuer l’inattention et d’accroître l’écoute des consignes pour être sûr que l’enfant a bien écouté la consigne on peut :
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Capturer son regard.
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Changer le ton de sa voix.
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Utiliser des consignes courtes et éviter d’en donner plus d’une à la fois.
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Utiliser un support visuel (consignes écrites au tableau) et encourager les élèves à visualiser dans leur tête la tâche demandée. Ceci est d’autant plus utile que des difficultés de mémoire de travail s’associent généralement à ce trouble.
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Donner des exemples de ce qu’on attend.
Ces enfants sont de plus souvent facilement distraits par des bruits ou mouvements. On peut alors par exemple :
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Placer l’enfant dans un endroit éloigné de la porte et des fenêtres qui peuvent être une source de distraction (éviter les dispositions en U, préférer les dispositions classiques où tous les enfants sont face au tableau).
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Réduire le bruit ambiant (donner à l’enfant des écouteurs de baladeur pour assourdir le bruit par exemple).
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Placer des élèves calmes, et pouvant servir de modèles, près de l’enfant TDAH
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Utiliser le tutorat. Un élève peut aider un autre élève à répéter la consigne et revenir sur la tâche.
Fractionner le temps de travail et alterner les périodes de travail exigeant avec des périodes où l’enfant peut bouger. Enfin, ces enfants ont des difficultés à maintenir leur attention d’une manière durable. Ils ont tendance à papillonner sans cesse d’une activité inachevée à l’autre. On peut alors diviser les grandes tâches en petites parties.
Conseils visant à limiter l’agitation
L’enfant porteur d’un TDAH de type Hyperactif/Impulsif, peut selon son âge, avoir beaucoup de difficultés à rester assis sans bouger. Il faut tenir compte de cette particularité en lui permettant d’avoir des moments « d’agitation contrôlée » réguliers. Grâce à ces moments, la tension due au contrôle de l’agitation sera moins importante et les débordements pourront être en partie évités.
On peut par exemple :
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Prévoir des moments où le jeune peut bouger dans déranger (distribuer des cahiers...).
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Demander à l’élève de venir présenter à l’enseignant chaque partie terminée et la souligner ce qui peut permettre d’augmenter la motivation de l’enfant.
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Délimiter, à l’aide d’un ruban gommé, un espace autour du pupitre auquel l’élève a droit, mais qu’il ne peut pas dépasser.
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Eviter les retraits de récréation car les enfants en ont besoin pour se dépenser.
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Alterner les apprentissages actifs pendant lesquels l’enfant peut bouger et plus passifs où l’enfant doit rester assis.
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À la demande de l’enfant, on peut lui permettre de travailler debout dans un endroit de la classe quand c’est possible.
Conseils visant à limiter l’impulsivité
Les enfants impulsifs ont du mal à s’auto-contrôler, du fait d’un sous-développement de la fonction exécutive sous tendant cette capacité. Ils auront ainsi des difficultés à avoir un délai de réponse. En classe, ces enfants auront ainsi tendance à répondre trop vite, sans réfléchir, parfois sans avoir levé le doigt. Il est ainsi préférable de prévoir les situations à l’avance afin d’éviter les surprises qui peuvent générer cette impulsivité.
On peut alors :
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Aider le jeune à développer l’habileté de s’arrêter et de réfléchir devant une situation problématique, en rappelant par exemple à l’enfant une conséquence désagréable du non-respect de cette règle imposée antérieurement. Du fait de l’impulsivité et de l’inattention, l’enfant commet plus d’erreurs d’étourderie : lui apprendre à relire son travail systématiquement.
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Travailler le langage intérieur, la capacité à se parler à soi-même et se donner les consignes. On peut permettre à l’enfant de parler à voix basse afin d’énoncer le problème.
Pour l’impulsivité verbale on peut :
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Placer sur son bureau un pictogramme représentant cette règle.
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Ignorer le commentaire si le jeune l’a formulé sans avoir levé la main.
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Donner l’attention rapidement quand l’élève impulsif lève la main afin de l’encourager à le faire.
Conseils d’intervention généraux
Voici des conseils généraux d’intervention, dont les principes sont tirés des thérapies cognitivo- comportementales, et qui peuvent être utilisés pour modifier le comportement de ces enfants.
Mise en place de renforcements positifs :
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L’enfant agité et distrait reçoit beaucoup plus de rappels négatifs que d’encouragements. Essayer d’inverser ce phénomène en donner des encouragements fréquents. Ces enfants ont la particularité d’être extrêmement sensibles aux renforcements positifs.
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Se tenir près de l’enfant (physiquement) et ne pas hésiter à employer un geste non verbal .
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Ignorer les comportements inadéquats de l’enfant, qui ont souvent pour but d’attirer l’attention. Y faire attention, renforce ces derniers.
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Formuler les règles de fonctionnement du groupe de façon claire et visuelle. Les conséquences des manquements aux règles peuvent être choisies en groupe.
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Un des outils qui fonctionne bien pour l’enfant TDAH est l’utilisation de grilles de comportement qui permet au jeune d’être récompensé pour ses améliorations. Attention car ce système demande une observation constante et fréquente.
▶︎ D'autres conseils
Ne pas oublier que ce trouble agit également sur la motivation, les affects, la mémoire de travail et la perception du temps.
Les enfants TDAH ont beaucoup de difficultés avec la gestion du temps. En classe ces enfants auront du mal à se repérer dans la journée ou estimer le temps passé à une activité. Illustrer les routines du matin et du soir, ainsi que les débuts et les fins de périodes et les rendre constantes. Ils pourront aussi avoir des difficultés à passer d’une activité à l’autre (transitions) ce qui peut souvent générer des troubles du comportement.
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Prévenir 5 minutes avant que l’activité va être interrompue.
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Du fait de leur pathologie, les enfants TDAH ont la perception que le temps est « interminable ».
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Planifier la longueur des différentes séquences prévues pour la matinée avec l’utilisation d’une horloge, planifier la longueur des différentes séquences prévues pour la matinée.
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Pour maintenir la motivation : le milieu doit être stimulant et offrir une large variété d’expérience et de supports (varier les couleurs, les présentations, le matériel, le lieu...).
Ces enfants ont des difficultés à gérer leurs émotions. Devant les débordements, utiliser des temps d’arrêts « stop » pour éviter les escalades négatives. On envoie si besoin l’élève dans un endroit relativement isolé, afin qu’il retrouve son calme. Prévoir une marche à suivre quand l’élève sent monter la colère. Inciter l’enfant à se retirer volontairement dans un coin, où il pourra reprendre son calme.
Pour favoriser la compréhension des consignes et la mémorisation
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Donner les consignes par différents canaux sensoriels : consignes à l’écrit ou sur démonstration (canal visuel) ou par oral (canal auditif), en essayant avec l’enfant de déterminer quel canal lui convient le mieux.
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Pour la mémorisation proprement dite, le canal auditif reste souvent le plus efficace.
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Simplifier les consignes, afin d’éviter la surcharge d’informations.
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Fractionner les consignes, et les hiérarchiser pour permettre à l’enfant de distinguer les informations principales des moins importantes.
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Demander à l’enfant de reformuler les consignes ou le déroulement de la tâche qu’il doit effectuer, ceci afin de s’assurer qu’il l’a enregistré et de l’aider à planifier la tâche.
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Favoriser le passage à l’écrit où toute l’information reste sous les yeux.
Les mots et les phrases longues sont plus difficiles à mémoriser :
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aider l’enfant en s’appuyant sur les rimes, la musique de la phrase : tables d’opération à scander en Rap.
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fractionner les textes à mémoriser en petits morceaux à apprendre séparément.
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multiplier les expositions aux informations à mémoriser : l’enfant doit avoir trois à cinq séquences de mémorisation avant de pouvoir en conserver une trace durable.
L’enfant ne peut établir des liens entre plusieurs informations que si leur présentation n’est pas séparée de plus de deux jours :
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enchaîner quotidiennement les phases de travail de mémorisation des mêmes informations. De même, la rétention en mémoire d’une information apprise la veille au soir est plus durable si elle est ré apprise le lendemain matin, au réveil.
La pratique d’exercices utilisant les données à mémoriser peut accélérer la vitesse de rétention en mémoire, en faisant attention de ne pas utiliser des activités surchargeant la mémoire de travail. La présentation nouvelle, inattendue, originale, anecdotique de l’information à mémoriser peut faciliter la mémorisation, la récupération de l’information sera plus facile si l’enfant peut se rappeler le contexte et la présentation initiale de l’information. Proposer à l’enfant des traces : résumés, schémas, dessins, photos, pense- bêtes...
Si l’enfant a des difficultés pour mémoriser par voie auditive, lui proposer :
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d’utiliser une présentation visuelle ou visuo spatiale,
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de se construire une représentation mentale, une image.
Pour l’aider à récupérer cette image, proposer à l’enfant :
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d’essayer de se souvenir du contexte par lequel il a appris : comment as-tu fait dans ta tête ? La mémorisation nécessite pour l’enfant de pouvoir sélectionner l’information adéquate : le mode de présentation, simple, direct l’aidera. Elle nécessite également de pouvoir inhiber les distracteurs : il faut pour l’enfant TDAH supprimer tous les facteurs pouvant interférer avec son attention (distracteurs).
Si le rappel de l’information est très déficitaire : entraîner la mémoire en proposant des répétitions avec des ajouts progressifs, des mémorisations d’une suite de bruits, de rythmes, de couleurs, de figures simples, s’appuyer sur des jeux à refrain : Jacques a dit : ...
Aider à travailler la visualisation mentale
A chaque nouvelle notion importante abordée, demander à l’enfant de créer des liens avec ce qu’il sait déjà, ou, pour des notions abstraites, de se construire mentalement une représentation imagée. En fin de demi-journée ou de journée, s’assurer qu’il a bien acquis les informations principales de la journée.
Pour la motivation et l’estime de soi
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Cibler les priorités en se projetant sur le long terme, avec les parents, l’enseignant et l’enfant : par exemple atteindre un niveau suffisant en lecture pour lui permettre d’être autonome, ou se centrer d’avantage sur les mathématiques si c’est son point fort ...
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Valoriser ses points forts afin de contourner ses difficultés en lecture et en écriture : un enfant se construit sur ses points forts, par exemple : oral, mathématiques, sciences ...
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Entretenir des liens et une approche coordonnée entre l’école, la psychomotricienne, la famille et l’enfant pour établir un climat de cohérence autour de lui.
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Lutter contre les idées reçues : « il est paresseux et ne fait aucun effort ». La difficulté est pour l’enfant tellement importante, permanente tout au long des journées d’école, les expériences négatives sont si nombreuses, qu’il est difficile pour lui de s’y confronter tous les jours.
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Mettre en place quotidiennement des stratégies de renforcement positif de ses efforts, en valorisant les progrès obtenus.
▶︎ Conseils aux parents
Renforcement des règles éducatives
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Environnement ordonné et organisé.
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Respect des parents.
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Amour.
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Encouragements.
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Fermeté bienveillante.
Particularités liées au déficit d’attention
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Exigences simples et claires : donner des consignes brèves sans se perdre dans les négociations sans fin.
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Règlement affiché
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Eviter les distracteurs (frères et sœurs présents quand il travaille, bruit...)
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Tolérer les débordements mineurs tels que bouger en mangeant ou en travaillant. Il peut bouger en récitant.
Anticiper les situations à risques
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Tout ce qui est routinier tel que l’habillage est pénible : il faut leur faciliter les choses en achetant desvêtements simples à utiliser (scratch aux chaussures ...)
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Les groupes : nécessité de donner la Ritaline avant une réunion de famille, une visite aux grands-parents.
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L’attention est un terme qui, sémantiquement, a un double sens. C’est non seulement une capacité cognitive, un processus intellectuel, mais c’est aussi prêter attention aux autres. Un enfant qui ne fait pas attention est vécu comme « grossier, mal élevé ». Les parents sont jugés comme « élevant mal leur enfant ».
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Fractionner les demandes.
Limiter les excitants
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Jeux vidéo (20mn)
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Films violents
Favoriser les activités extérieures
Dissocier comportement et personnalité : c’est ton comportement qui n’est pas supportable.
Proposer des trucs :
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« Time out » : l’emmener dans une autre pièce (plutôt que de l’y envoyer) pour lui proposer un jeu calme, lui apprendre à s’auto apaiser pendant une minute par année d’âge.
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« Stop, think and go » : chaque fois que tu vas faire quelque chose, tu programmes "Stop, think and go". Cela devient un outil de médiation entre les gens et lui (arrêtes-toi, réfléchis, et vas-y).
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Multiplier les intervenants adultes pour permettre au parent d’éviter l’épuisement.
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Expliquer le TDAH à la famille, notamment aux grands-parents.
Avoir des contacts avec l’école
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Si l’un des parents se reconnaît dans les difficultés de son enfant et le rejette malgré tout, se souvenir de sa propre expérience, pour l’aider au mieux.
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Ne pas hésiter à demander de remplacer une séance de travail en psychomotricité de l’enfant par une séance avec les deux parents, afin de permettre au (à la) psychomotricien (ne) de guider les parents dans le quotidien et les règles éducatives.
Tenir compte en outre des autres difficultés que rencontre l’enfant (lecture, écriture ...), faire attention aux moments « à risque » : réveil, juste avant les repas (attention aux fringales), des changements non programmés, tenir également compte de la disponibilité psychique de l’enfant.
Tenir compte en outre des autres difficultés que rencontre l’enfant (lecture, écriture ...), faire attention aux moments « à risque » : réveil, juste avant les repas (attention aux fringales), des changements non programmés, tenir également compte de la disponibilité psychique de l’enfant.
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